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Lapierre

Riquet à la Houppe

Adaptation en six plaques de verre de type Lapierre du conte populaire Riquet à la Houppe

Cette série est mentionnée dans le Catalogue n°2 du fabricant français Lapierre (Paris, non daté) parmi "les vues sur verres en bandes pour projections encadrées de bois". Ce type de plaque est considéré comme le plus luxueux réalisé par les Lapierre au cours du XIXème siècle.

Nombre de plaques disponibles pour cette série : 6

  • Plaques
  • Contexte
1. Riquet à la Houppe
1. Riquet à la Houppe
2. Riquet à la Houppe
2. Riquet à la Houppe
3. Riquet à la Houppe
3. Riquet à la Houppe
4. Riquet à la Houppe
4. Riquet à la Houppe
5. Riquet à la Houppe
5. Riquet à la Houppe
6. Riquet à la Houppe
6. Riquet à la Houppe

Il était une fois une reine qui eut un fils si laid et si mal fait qu'on douta de sa forme humaine. Une fée qui se trouvait là à sa naissance assura qu'il aurait autant d'esprit qu'il était laid, mais qu'il pourrait transmettre son esprit à sa future épouse (plaque 1).
Quelques années après la reine d'un royaume voisin eut deux filles. L'une était laide et devait avoir beaucoup d'esprit, l'autre était plus belle que le jour, mais elle devait être aussi stupide qu'elle était belle. Cependant la fée lui donna le pouvoir de rendre beau celui qu'elle aimerait le mieux (plaque 2).
Au fur et à mesure qu'elles grandissaient, on ne s'intéressait qu'à la princesse douée d'esprit et personne ou presque ne remarquait la belle princesse (plaque 3). Un jour où la belle princesse se retira dans un bois pour pleurer, elle vit un homme très laid. C'était Riquet à la Houppe (plaque 4). Il la consola et en devint éperdument amoureux. Il lui fit si bien la cour qu'elle lui promit de l'épouser dans un an à pareil jour. Aussitôt qu'elle eût fait cette promesse, elle se sentit tout autre qu'elle n'était et dit avec facilité les plus jolies choses du monde.
Tous les jeunes princes du royaume allèrent à sa rencontre car elle était belle et était devenue intelligente, mais elle refusa leurs mains car elle voulait réfléchir avant de prendre une décision. Elle retourna dans le bois pour réfléchir. Elle vit alors sortir de terre des cuisiniers avec leurs ustensiles, qui se mirent à leur besogne autour d'une grande table. La princesse apprit qu'on faisait la préparation de la noce de Riquet et elle se ressouvint de sa promesse (plaque 5). Riquet arriva brave et magnifique et paré comme un homme qui va se marier.
La princesse refusa d'abord de tenir sa promesse à cause de la laideur de Riquet. Mais Riquet parvint à la convaincre en lui rappelant qu'elle avait le don de donner la beauté à son mari. Elle consentit enfin à l'épouser et il devint le plus bel homme du monde (plaque 6).

Charles Perrault donna la version la plus célèbre de ce thème dans Les Contes de ma mère l'Oye (1697). La métamorphose amoureuse est alors un thème à la mode dans la littérature galante des salons avec l'idée que l'amour de l'esprit à tout ce qu'il touche. Riquet incarne l'amour idéal dont rêvent les précieuses, hérité de l'amour courtois du Moyen Âge, qui méprise la vulgarité et l'amour sensuel. La morale de Perrault est que la beauté morale ou physique n'existe que dans les yeux du spectateur :

Ce que l'on voit dans cet écrit
Est moins un conte en l'air que la vérité même.
Tout est beau dans ce qu'on l'on aime
Tout ce qu'on aime a de l'esprit.

Le conte de Riquet fut également adapté au cinéma par Albert Capellani en 1908.