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Lapierre

Fille de Madame Angot, la

Adaptation en douze plaques de verre de type Lapierre de l'opéra-comique de Charles Lecocq, La Fille de Madame Angot (1872).

Les frères Lapierre mentionnent dans leur Catalogue n°1 les vues sur verre en bandes en peinture fine. Ce type de plaques possède la particularité d'être bordé par un papier vert, marque des Lapierre. Les motifs sont imprimés sur le verre avant d'être rehaussés de couleurs à la main. Ce type de plaque était très répandu et les douze plaques présentées ici sont issues de cette production. Ces plaques correspondent aux plaques type Lapierre n°2, avec une hauteur avoisinant les 61 mm. Le Catalogue n°1 indique que ce type de plaques coûtait alors 3,30 francs la douzaine.

Nombre de plaques disponibles pour cette série : 12

  • Plaques
  • Contexte
1-2. La fille de Madame Angot
1-2. La fille de Madame Angot
3-4. La fille de Madame Angot
3-4. La fille de Madame Angot
5-6. La fille de Madame Angot
5-6. La fille de Madame Angot
7-8. La fille de Madame Angot
7-8. La fille de Madame Angot
9-10. La fille de Madame Angot
9-10. La fille de Madame Angot
11-12. La fille de Madame Angot
11-12. La fille de Madame Angot
13-14. La fille de Madame Angot
13-14. La fille de Madame Angot
15-16. La fille de Madame Angot
15-16. La fille de Madame Angot
17-18. La fille de Madame Angot
17-18. La fille de Madame Angot
19-20. La fille de Madame Angot
19-20. La fille de Madame Angot
21-22. La fille de Madame Angot
21-22. La fille de Madame Angot
23-24. La fille de Madame Angot
23-24. La fille de Madame Angot

Clairette, fille de Madame Angot, est élevée par les Dames de la Halle. Elle doit se marier avec Pomponnet, perruquier, qui est très amoureux d'elle (plaque 1). Mais Clairette aime Ange-Pitou, un chansonnier, et cherche par tous les moyens à éviter le mariage alors qu'on l'oblige à se rendre à la mairie (plaques 2 et 3). Ange-Pitou sort de prison où il avait été enfermé pour une de ces chansons (plaque 4). Avec Clairette, ils cherchent une idée pour empêcher ce mariage imminent (plaque 5). C'est alors qu'arrive Larivaudière, qui vient acheter à Ange-Pitou une de ces chansons contre Mlle Lange, sa grande amie (plaque 5). Ange-Pitou maintenant riche, annonce à tous qu'il aime Clairette et peut l'épouser (plaque 6). Clairette a alors l'idée d'interpréter cette chanson interdite afin d'être elle-même envoyée en prison et ainsi éviter le mariage avec Pomponnet (plaque 7).
Larivaudière rend ensuite visite à Mademoiselle Lange et lui raconte toute l'histoire (plaque 8). Mademoiselle Lange veut alors rencontrer Ange-Pitou, auteur de la chanson contre elle. Très rapidement, ils tombent sous le charme l'un de l'autre (plaque 9). Mademoiselle aidait en secret Ange-Pitou en conspirant également contre la République. Pendant ce temps-là, Pomponnet, qui ne supporte pas de voir Clairette en prison, fait croire que la chanson est de lui et est arrêté à son tour (plaque 10).
Clairette, libérée, apprend qu'Ange-Pitou et Mademoiselle Lange vivent ensemble (plaque 11). Furieuse, elle les réunit tous dans un bal populaire (plaque 5). Après une dispute avec Mademoiselle Lange, Clairette choisit le brave Pomponnet. Ange-Pitou se résigne à attendre, persuadé que Clairette ne sera pas plus vertueuse que sa mère légendaire (plaque 12) !

L'opéra-comique, la Fille de Madame Angot, de Charles Lecocq fut créé à Bruxelles le 4 décembre 1872 au théâtre des Fantaisies-Parisiennes, avant de venir triompher à Paris aux Folies-Dramatiques à partir de février 1873 pour plus de 400 représentations. L'opéra-comique fut ensuite exploité dans 103 villes de France avant de faire le tour du monde. Charles Lecocq s'inspire pour son oeuvre de la figure traditionnelle de Madame Angot, personnage de théâtre qui acquit ses lettres de noblesse sous le Directoire en devenant l'archétype de la "poissarde-parvenue".

Si Clairette Angot est un personnage totalement imaginaire, Mademoiselle Lange et Ange-Pitou ont réellement existé :

- Anne Françoise Elisabeth Lange, née en 1772, est actrice à la Comédie française quand éclate la Révolution. Dès 1793, elle est arrêtée pour avoir joué dans une pièce aux accents royalistes Paméla ou la Vertu récompensée. Grâce à ses relations, elle retrouve la liberté et mène grand train de vie sous le Directoire. En 1798, elle abandonne le théâtre en épousant Jean Simons, un riche carrossier de Bruxelles. Elle mourra en 1826 à Florence.

- Louis Ange-Pitou, chansonnier royaliste, né en 1767, est arrêté plusieurs fois sous la Terreur. Il échappe toujours à la guillotine, mais le Directoire l'envoie à Cayenne. Grâcié par Bonaparte Premier Consul, il rentre en France et vivra sous les grandes largesses de la Restauration jusqu'à sa mort en 1842.