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Lapierre

Petit Poucet, le

Adaptation en six plaques de verre de type Lapierre du conte populaire le Petit Poucet.

Cette série est mentionnée dans le Catalogue n°2 du fabricant français Lapierre (Paris, non daté) parmi "les vues sur verres en bandes pour projections encadrées de bois". Ce type de plaque est considéré comme le plus luxueux réalisé par les Lapierre au cours du XIXème siècle.
Trois autres numérisations de ce thème sont également disponibles :
- PLM-00513 : huit plaques encadrées de bois, de la même qualité que la présente série.
- PLM-00552 : huit plaques avec un papier de bordage vert, de fabrication plus commune.
- PLM-00587 : un disque en huit vues.

Nombre de plaques disponibles pour cette série : 6

  • Plaques
  • Contexte
1. Le Petit Poucet
1. Le Petit Poucet
2. Le Petit Poucet
2. Le Petit Poucet
3. Le Petit Poucet
3. Le Petit Poucet
4. Le Petit Poucet
4. Le Petit Poucet
5. Le Petit Poucet
5. Le Petit Poucet
6. Le Petit Poucet
6. Le Petit Poucet

Un bûcheron et sa femme n'ont plus de quoi nourrir leurs sept garçons. Un soir, alors que les enfants dorment, les parents se résignent à les perdre dans la forêt. Leur conversation est écoutée par le benjamin de la fratrie, surnommé Petit Poucet en raison de sa petite taille (plaque 1).
Prévoyant, il se munit de petits cailloux blancs qu'il laissera tomber un à un derrière lui afin qu'il puisse avec ses frères retrouver leur chemin. Le lendemain, le père met son sinistre plan à exécution. Mais le petit Poucet et ses frères regagnent vite leur logis grâce aux cailloux semés en chemin (plaque 2). Les parents sont heureux de les revoir car entre-temps, le seigneur du village avait enfin remboursé aux bûcherons l'argent qu'il leur devait. Mais ce bonheur ne dure que le temps de cette prospérité éphémère.
Lorsqu'ils se retrouvent dans la misère, les parents décident à nouveau d'abandonner leurs sept enfants dans la forêt. Ils s'assurent d'enfermer le petit Poucet afin qu'il ne puisse pas ramasser des cailloux. C'est ainsi que lui et ses frères se retrouvent perdus dans la forêt. Ils arrivent alors devant une chaumière et demandent à y loger. La femme habitant en cette maison essaie de les persuader de ne pas entrer puisque son mari est un ogre qui mange les petits enfants. Mais les sept frères, préférant l'ogre aux loups de la forêt, insistent pour y entrer (plaque 3). Le soir venu, la femme les cache dans un lit mais son ogre de mari a vite fait de découvrir la cachette des jeunes enfants. Elle réussit toutefois à le convaincre de remettre au lendemain son festin (plaque 4).
Les petits sont ainsi couchés dans un lit et Poucet échange leurs bonnets contre les couronnes d'or des sept filles de l'ogre, dans l'éventualité où l'ogre exécuterait son forfait pendant leur sommeil. L'ogre entre dans la chambre pendant la nuit, et croyant que ce sont les sept garçons, tue ses sept filles. Les petits s'enfuient (plaque 5) et l'ogre fou de rage part à leur recherche en enfilant ses bottes des sept lieues. Fatigué, il s'assied sur la pierre sous laquelle les enfants se sont cachés. Le petit Poucet convainc ses frères de rentrer à leur maison tandis qu'il enfile les bottes des sept lieues et court jusqu'à la chaumière de l'ogre (plaque 6). Il dit à sa femme que des brigands ont fait prisonnier son mari, qu'ils réclament une rançon, et que son mari l'a chargé de venir récupérer toute sa fortune ; pour mieux la convaincre, il dit qu'il lui a même prêté ses bottes pour aller plus vite.
Le petit Poucet rentre ainsi, riche, chez ses parents qui l'accueillent avec joie et soulagement.

Le conte populaire du Petit Poucet exalte la victoire du "marmot", dernier des fils d'un pauvre bûcheron, d'abord méprisé et qui pourtant triomphe de l'Ogre. Cette glorification du mal-aimé est bien rappelée dans la morale que donne Charles Perrault à son conte :

On ne s'afflige point d'avoir beaucoup d'enfants,
Quand ils sont tous beaux, bien faits et bien grands,
Et d'un extérieur qui brille;
Mais si l'un d'eux est faible, ou ne dit mot,
On le méprise, on le raille, on le pille :
Quelquefois, cependant, c'est ce petit marmot
Qui fera le bonheur de toute la famille.

Charles Perrault se fait l'écho dans ce conte des grandes famines du règne de Louis XIV. Alors que paraissent les Contes de ma mère l'Oye (1697), l'Europe et la France en particulier sont au plus fort de ce que les historiens appelleront le "petit âge glaciaire". Les étés sont pluvieux, les hivers extrêmement froids. Tout est perdu : récoltes, fruits, gibiers. Il faudrait acheter du blé à l'étranger, mais les guerres de Louis XIV ont déjà épuisé le Trésor.