Laterna magica

La série débute par un texte de présentation indiquant que "Ce travail n'a de l'importance que par son actualité et sa vérité." Ensuite, la plaque 2 présente un portrait de Victor Hugo en médaillon, le visage grave. Cette image rappelle un portrait fait de l'auteur par Etienne Carjat. L'image est rehaussée de couleur.
La plaque 3 donne à voir un dessin de l'hôtel particulier dans lequel Victor Hugo est mort le 22 mai 1885. Depuis 1878, Victor Hugo est installé dans cet hôtel particulier loué à la princesse de Lusignan. Il est situé au 130 avenue d'Eylau. L'adresse se transforme en 1881, pour devenir le 50 avenue Victor Hugo. Aujourd'hui cet hôtel a été démoli et se situe au niveau de l'actuel n°124 avenue Victor Hugo. Sur l'image, une foule est massée devant la maison de l'écrivain.
Victor Hugo sur son lit de mort est le sujet de la plaque 4. Ce dessin montre Victor Hugo allongé dans un lit à baldaquin entouré par ses proches et amis. On peut reconnaitre, ses deux petits enfants Georges et Jeanne, sa belle-fille Alice et son mari Édouard Lockroy, ses amis Paul Meurice, Auguste Vacquerie, le médecin Emile Allix.
Sur la plaque 5, un dessin représente la levée du corps le 31 mai à six heures du matin. Des hommes en costume noir forment une haie de l'entrée de l'hôtel particulier jusqu'au corbillard. Ils laissent passer les huit hommes qui portent le cercueil de l'écrivain. Le corbillard est recouvert de couronnes de fleurs.
Le corps est ensuite emmené à l'Arc de Triomphe pour être déposé sur un catafalque. Sur la plaque 6, le monument a été préparé pour cette occasion par Charles Garnier, la foule arrivant afin de rendre hommage à Victor Hugo. Un voile de crêpe noir recouvre le coin gauche du monument. Le quadrige du sculpteur Falguière est aussi recouvert de ce voile. Cette statue en plâtre représente la France ou la République tirée par un quadrige. C'est un projet de couronnement de l'Arc de Triomphe qui a été mis en place en 1885 et retiré en 1886 pour être abandonné.
De la plaque 7 à 17, le point de vue change très peu. Le photographe est placé derrière les spectateurs sur la place de la Concorde, face aux Champs Élysées avec en arrière plan l'Arc de Triomphe. Ainsi les plaques rendent compte des différents groupes qui se succèdent dans le cortège (la garde républicaine, les cuirassiers, les bataillons scolaires, les délégations de l'académie, la députation de l'armée de Paris, la délégation des gens de lettres, les étudiants de Paris,les sociétés gymnastiques, la députation belge).
La plaque 18 avec une vue en hauteur permet de suivre le cortège qui quitte la place de la Concorde pour s'engager sur le pont de la Concorde.
De la plaque 19 à 28, nous suivons le cortège sur le boulevard Saint Germain ou le boulevard Saint Michel. Les images ont deux points de vues différents : certaines sont prises de manière rapprochée et d'autres en plan plus large montrent un carrefour. Ainsi, l'État major et les cuirassiers, la musique de la garde républicaine, les chars et les bataillons scolaires, le char de l'Algérie et la députation algérienne, les sénateurs et les députés, le conseil municipal de Paris, les députations ouvrières, les députations de l'armée de Paris et enfin le char funèbre défilent.
De la plaque 29 à 33 et sur la plaque 35, les différentes délégations et le corbillard arrivent au Panthéon. Les images sont prises en hauteur depuis la rue Soufflot de manière à voir largement la place et le parvis du Panthéon.
La plaque 34 est un retour en arrière dans la chronologie de la série. En effet, on retrouve une vue de la place de la Concorde avec l'Arc de Triomphe en arrière plan, la députation Belge étant en train de défiler. Cette plaque ressemble à la plaque 17.
Les plaques 36 et 37 montrent une vue quasi de face et rapprochée du parvis de Panthéon. On y voit la foule massée qui écoute les discours rendant hommage à Victor Hugo.
La plaque 38 est une vue du Panthéon le lendemain de la cérémonie. On y voit les couronnes de fleurs et une foule de passants arrêtés devant le monument.
La plaque 39 "Apothéose de Victor Hugo" qui termine cette série est une vue du catafalque en haut des marches du Panthéon celles-ci étant recouvertes de couronnes de fleurs.